Que faire ?

Voilà aujourd'hui comme évoqué dans le forum discipline, j'ai découvert que le summum de la cupidité et du sadisme humain envers un cheval se trouvait dans mon club, en la personne des chers gérants. Je savais qu'il y avait des abus, qu'ils n'étaient pas parfaits et il y avait beaucoup de choses qui me déplaisaient chez eux. Mais là ça dépasse ce que j'aurais pu imaginer. Tout d'abord quelques explications, et puis j'espère que vous pourrez me conseiller. Faire quelque chose, parce-que merde.

Il y a quelques années, une cavalière est arrivée au club, avec sa jument Opium. Je ne sais quelle race, mais pure, une très bonne compétitrice. Ce couple a raflé pas mal de victoires, une des cavalière de compèt' de saut de mon club, parmi tant d'autres. Une jument très à l'écoute avec d'extraordinaires capacités. Seulement il y a un an et demi, la jument commence à boiter, et ça ne s'arrange pas. Conclusion du vétérinaires, lésions dans les membres. Ce que personne ne dit, c'est que c'est à cause du saut d'obstacles évidemment. Mais malheureusement, dans mon club elle n'est pas la première à subir ça, et elle ne sera pas la dernière. Donc, depuis elle ne peut plus être montée. Sa cavalière, qui l'aimait trop pour s'en séparer, décide de la faire pouliner. Avec une lignée comme celle d'Opium, supers poulains garantis. Un grand étalon est choisi, tout se passe bien au début. Jusqu'à une embrouille indéfinissable et qui n'a pas tellement d'importance. Au final, la mère de la cavalière pète son câble et revend la jument aux gérants du club, pour une bouchée de pain, alors qu'elle a un mini champion dans le ventre. Cela dit ce n'est pas étonnant, les gérants ont une capacité étonnante à arnaquer les gens au niveau du commerce des équidés.

Et puis les problèmes arrivent. Au bout de quelques mois de gestation, l'état de la jument, qui souffre encore de ses membres, s'aggrave brusquement. Elle tombe très souvent, se blesse trop facilement. Des complications apparaissent avec le poulain qu'elle porte, je ne sais de quelle nature. Le vétérinaire doute de sa survie à la mise bas. Les gérants choisissent de sauver le fils plutôt que la mère. Compréhensible, le poulain est un futur champion alors qu'Opium n'est qu'une championne déchue. Et pourtant, par on ne sait quel miracle, le poulain naît et la mère survit. Elle l'élève normalement jusqu'à son sevrage, même si son état laisse à désirer. Elle trébuche encore beaucoup, il lui arrive toujours de tomber. Il est clair qu'elle ne sera plus jamais capable d'avoir un poulain, après les complications lors de la gestation du petit Vamour que voici (photo avec mon portable donc mauvaise qualité :/)


http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=347940Copie_de_Photo0189.jpg

Voilà Opium aussi, du temps où elle était encore une championne de saut. Photo d'encore plus mauvaise qualité car prise avec mon ancien portable... J'étais là pendant sa première échographie, ça n'était pas facile mais ça reste un moment mémorable. C'est pour cela que cette histoire me tient à coeur je crois.

https://2img.net/r/hpimg10/pics/389676Opium_1.jpg

Et aujourd'hui, je vois un box plein de crottin, sans paille, celui d'Opium. Je demande pourquoi il est plus sale que les autres, on me dit qu'elle ne tient plus debout et quand elle s'écroule, ça lui sert de matelas et ça amorti le choc. Je pensais que son état n'était pas si catastrophique que ça depuis le sevrage de Vamour. Et qu'est-ce que j'apprends. Opium a été saillie, et est pleine depuis trois mois. Ses problèmes s'amplifient encore. Pire, les gérants ont prévu de lui faire faire encore trois poulains. Si elle survit aux mises-bas bien sûr... cette jument pourrait vivre une retraite heureuse au pré, avec des soins. Mais ils ont choisi de faire d'elle une poule pondeuse, quitte à lui ôter le peu de vie qu'il lui reste. C'est ça, la récompense de ses nombreuses victoires et de ses longues années de bons et loyaux services aux hommes. Le droit d'être mère même si ça la tue. Je suppose que c'est soit ça soit la boucherie dans la tête des gérants. Mais tant qu'elle peut encore faire rapporter quelque chose, on y va... et tant pis si elle souffre encore longtemps, ses poulains valent de l'or, c'est le principal. Quand j'ai appris ça j'ai eu envie de hurler. Alors j'ai besoin de vos conseils.

Les gérants de mon club sont des professionnels, ils connaissent bien les métiers dans le secteur équestre, ils ont de l'expérience et des connaissances. Cependant, est-ce que ce qu'ils font subir à cette jument peut être reconnu comme de la maltraitance aux yeux de la loi ? Est-ce qu'une organisation pour la défense des chevaux aurait un quelconque poids contre eux ? Merci d'avance pour vos réponses et réactions.